Lors de cette séance, on va montrer que la circulation d’un courant électrique, imposée par un générateur de tension continue, peut forcer le système chimique à évoluer dans le sens opposé au sens spontané d’évolution.
Électrolyse d’une solution de chlorure d’étain
Manipulation
- Introduire dans le tube à essais en $U$ une solution de chlorure d’étain (II), $\ce{Sn^{2+} (aq) + 2 Cl^- (aq)}$ à $\pu{1 mol.L-1}$, acidifiée à l’acide chlorhydrique.
- Relier deux électrodes de graphite aux bornes d’un générateur de tension continue.
- Ajouter une goutte d’indigo du côté de l’électrode connectée à la borne positive du générateur.
- Allumer le générateur de tension et augmenter progressivement la valeur de la tension électrique à ses bornes.
- Noter la valeur de la tension à partir de laquelle on observe des modifications au niveau des électrodes.
- Régler ensuite la tension électrique à $\pu{4,5 V}$. Laisser l’électrolyse se dérouler pendant quelques minutes et observer.
Observations
- Il se forme de l’étain au niveau de l’électrode connectée à la borne négative du générateur ;
- Il se forme du dichlore au niveau de l’électrode connectée à la borne positive du générateur.
Exploitation
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Schématiser le montage. 
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Rappeler ce qu’est le courant électrique. 
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Indiquer sur le schéma du montage le sens de circulation du courant électrique, imposé par le générateur, et celui des électrons. 
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Donner les définitions de l’anode et de la cathode. 
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Repérer sur le schéma du montage les positions de l’anode et de la cathode. 
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Le dichlore $\ce{Cl2 (aq)}$ oxyde spontanément le métal étain, ce qui produit des ions étain (II) $\ce{Sn^{2+} (aq)}$ et chlorure $\ce{Cl- (aq)}$. 
 Écrire l’équation de la réaction correspondante avec des nombres stœchiométriques entiers et les plus petits possibles.
 La constante d’équilibre $K$ de la réaction a pour valeur : $\pu{7e50}$.
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La solution de chlorure d’étain (II) utilisée (et donc stockée dans des flacons au laboratoire) évolue-t-elle spontanément pour donner du dichlore et de l’étain ? 
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Faire l’inventaire des espèces chimiques présentes dans la solution et écrire les équations des demi-réactions susceptibles de se produire au niveau des électrodes. 
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À partir des observations, choisir celles qui semblent se dérouler réellement. 
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Écrire l’équation de la réaction dans le sens de la transformation chimique. La comparer à celle donnée à la question 6 et conclure. 
Électrolyse à anode soluble
Manipulation
- Dans un tube en $U$, verser une solution aqueuse de sulfate de cuivre (II) de concentration $\pu{1 mol.L-1}$.
- Y plonger une électrode de cuivre et un fin fil de cuivre, reliés à un générateur de tension continue et un ampèremètre. Faire en sorte que le fin fil de cuivre soit connecté à la borne positive du générateur.
- Allumer le générateur et augmenter progressivement la valeur de la tension jusqu’à environ $\pu{6 V}$.
- Observer l’évolution de la valeur de l’intensité du courant électrique traversant l’ampèremètre.
Résultat expérimental
Si on attend suffisamment longtemps le fin fil de cuivre se désagrège complètement.
Exploitation
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Schématiser le montage réalisé. 
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Indiquer le sens de circulation du courant électrique, imposé par le générateur, et celui des électrons. 
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Faire l’inventaire des espèces chimiques présentes en solution et écrire les équations des réactions qui peuvent se produire lors de l’expérience : a. À l’anode ; b. À la cathode. 
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Quel est le bilan de cette électrolyse ? La concentration en ions cuivre (II) varie-t-elle au cours de l’électrolyse ? 
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Pourquoi cette électrolyse est-elle appelée « à anode soluble » ?